Co-voiturage ou location de voitures entre particuliers, le voyage pas cher en voiture est un secteur en pleine expansion. Grâce au web.
La success story de sa société, BlaBlaCar, a fait les gros titres des quotidiens début juillet 2014. Frédéric Mazzella, 38 ans, vient en effet de finaliser une levée de fonds de 100 millions de dollars, un chiffre impressionnant dans le secteur du web français. Il faut dire que BlaBlaCar, né en 2004 sous le nom de covoiturage.fr, connaît une réussite foudroyante : plus d’un million de personnes l’utilisent chaque mois pour se déplacer, ce qui fait enrager la SNCF, deux à trois fois plus chère sur le même type de trajet et souvent paralysée par les mouvements sociaux.
Le principe ? Des automobilistes d’un côté, qui proposent un trajet en voiture à une date précise, pour un nombre de personnes défini et un prix modique, généralement conseillé par le site. Et de l’autre des passagers qui choisissent trajets, dates, prix, voitures… Histoire de voyager à l’économie et en compagnie, car BlaBlaCar c’est aussi l’occasion de faire des rencontres. Alors qu’importe si un trajet Paris-Lyon prend cinq heures (au lieu de deux en TGV), on peut y gagner tellement autre chose…
Et si vous avez envie de conduire mais ne disposez pas de voiture, d’autres sites, parmi lesquels Drivy, vous mettent en relation avec des particuliers qui louent la leur à bas prix, plutôt que de ne pas s’en servir. Un nouveau principe : la primauté de l’usage sur la propriété. Tout comme BlaBlaCar, et bien qu’il soit beaucoup plus récent, le site Drivy connaît un succès fulgurant : actuellement plus de 250 000 inscrits et 16 000 voitures en location. Le prix d’une location ? 28 euros en moyenne par jour, soit environ 30% de moins que les sociétés de location classiques (qui, comme la SNCF dont elles sont souvent partenaires, enragent).
BlaBlaCar et Drivy sont les leaders dans leurs domaines, mais de nombreux sites proposent avec succès le même type de services. Il semble qu’avec la crise s’impose doucement le modèle de l’économie collaborative, qui s’éloigne des circuits classiques (en leur donnant au passage un petit coup de vieux) et, loin de la froideur des rapports d’argent instaurés par la finance, apporte un peu de chaleur humaine à nos pratiques mercantiles.